Accueil Les livres commentés Détails - Ce que j'appelle oubli

Les derniers livres commentés

­Le chant du prophète – Paul Lynch – Albin Michel
     traduction Marina Boraso
La distinction / Librement inspiré du livre de Pierre Bourdieu
     Tiphaine Rivière – Delcourt
La transparence du temps – Leonardo Padura – Points
     traduction Elena Zayas


lors de la rencontre du 15 avril 2025

... avis des lecteurs à suivre ...
 

Les prochaines lectures

Manhattan Project – Stefano Massini – Globe
     traduction Nathalie Bauer
Filles atomiques – Elisa Díaz Castelo – Globe
     traduction Lise Belperron
La beauté de Cléopâtre – Mustapha Fahmi – La Peuplade
Le jardin des Finzi-Contini – Giorgio Bassani – Gallimard
     traduction Michel Arnaud

pour le club de lecture du 17 juin 2025




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Ce que j'appelle oubli
Auteur:
Mauvignier (Laurent)
Edition:
Minuit
Réunion du:
03.05.2011

Commentaire

cequejappelleoubli 

Laurent Mauvignier s'inspire librement d'un fait divers pour évoquer par ce texte la mort d'un jeune homme, tué par des vigiles dans un supermarché pour le vol d'une canette de bière.

 

Difficile de dire qu'on apprécie ce texte ou pas. Le style et la ponctuation ont pu dérouter quelques lecteurs, c'est en effet une seule phrase, adressée au frère de la victime par on ne sait qui. Mais la force du style, la force du texte prennent le dessus. C'est un cri de colère, une dénonciation, un témoignage qui peut faire penser à J'accuse de Zola. L'écriture traduit bien l'urgence de vouloir raconter, elle réclame notre adhésion, par son ressassement elle dit le scandale et l'intolérable. Le livre est court, mais pouvait-il en être autrement sans perdre sa force.

 

L'auteur redonne de la dignité à ces jeunes gens qui ne font de mal à personne. Il invente une vie à cette victime dont on ne sait pas grand-chose – c'était peut-être un pauvre type mais il était vivant – et restitue ces petites choses sans importance qui font une vie. Il imagine la scène où les vigiles s'en prennent au jeune homme, les coups qui pleuvent, l'escalade de la violence. Les vigiles sont aussi paumés que leur victime, on leur a donné un peu de pouvoir, mais ils ne maîtrisent pas la violence, tout leur a échappé, ils n'ont pas voulu tuer.

 

La phrase du procureur qui ouvre le texte et y revient à plusieurs reprises – "un homme ne doit pas mourir pour si peu" – est terrible : pour quoi un homme devrait-il mourir ?

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

    plume
Lire ...et aussi écrire 

----------------------------- 

Mise à jour le 15/04/2025