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Les derniers livres commentés

Dans les coulisses du musée – Kate Atkinson – Bourgois
     traduction Jean Bourdier
L'armée des ombres – Joseph Kessel – Pocket
Un tramway nommé désir – Tennessee Williams – 10/18
     traduction Paule De Beaumont, Jacques Guicharnaud


lors de la rencontre du 10 septembre 2024

 

Les prochaines lectures

La nuit s’ajoute à la nuit – Ananda Devi – Stock
Ceux qui restent – Benoît Coquard – La Découverte
Les détectives sauvages – Roberto Bolaño – Gallimard
     traduction Robert Amutio

pour le club de lecture du 12 novembre 2024



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Les sens

La rencontre à l’écrit avec un ou plusieurs de nos cinq sens et la rêverie à leur propos, avec comme prétexte une ville, un pays, un lieu particulier (bibliothèque, cuisine, appart de vacances, un supermarché, le théâtre, le train, etc. tout endroit propice à l’imagination).

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Texte AM.FF. - 29/07/2024

Le deuxième œil

Mon œil posé sur un autre œil. Que voit-il ? Voit-il tout ? Non, seulement un bout bien net et un bout flou.

Il me faut adapter la distance, je recule ma tête. Ah…mais je ne vois plus rien. Je reviens à ma position. Je cligne des yeux, la silhouette aperçue vacille. Je ferme mon œil droit, la focale s’ajuste un peu mais l’image reste imprécise. J’avance mon cou, rapproche mon œil. Un jet d’air froid m’aveugle, la vision se brouille. Déstabilisée je me rattrape à la poignée. Eh oui, enfant, on m’avait bien dit de ne pas regarder par le trou de la serrure.

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Texte C.Ba. - 22/05/2024

Odeurs
 
Mmm, ça sent bon les livres ! Entrer dans une librairie c’est toujours rencontrer une odeur qu’on pourrait appeler blanche : un subtil mélange de papier neuf, de colle, émanant aussi des couleurs des impressions et pourquoi pas des vernis des couvertures ? En tout cas quelque chose de craquant, de doux et succulent, prélude des trouvailles de lecture que le magasin promet…
 
Une femme peintre avait son atelier tout près de chez moi. Elle portait sur elle en permanence une légère odeur de térébenthine et de vernis qui devenait très forte quand on l’embrassait… et même envahissante, car une fois dans le nez, si j’ose dire, on la sentait tout le temps ! Cela me donnait l’impression de parler à une poupée de celluloïd aux cheveux de raphia, d’autant qu’elle se les teignait en blond et qu’ils étaient toujours ébouriffés et, comme les ongles de ses mains, tachés d’éclaboussures de peinture !...
 
Elle était belle, elle brillait et exhalait un parfum indéfinissable : c’était quoi, ce curieux gâteau vert ? L’enfant, fascinée, s’est assise devant dans l’herbe… Sa main a cherché à en connaître la consistance. Elle a plongé ses doigts pour percer la mince croûte qui s’était formée sur sa surface, un délicieux fumet s’en est échappé et lui est monté au nez… Pour sentir encore mieux cette incroyable nouveauté, elle a couvert ses joues de la pommade verte et en a frissonné de bonheur. Hélas, son vertige jouissif a été dissipé par des cris de protestation et de dégoût. Une mère horrifiée l’a soulevée par derrière à bout de bras pour la conduire dare-dare au lavabo du chalet. Deux ans et demi, c’est pourtant l’âge de l’aubaine à ne pas rater ?!

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Augmenter
"Un autre moyen d’apprendre consiste à étudier les parents, c’est-à-dire un garçon et une fille qui vivent ensemble depuis qu’ils sont grands."
(extrait de "Fille" de Camille Laurens)

Augmenter : le premier et le dernier mot du texte d'origine sont les premier et dernier du texte augmenté, qui contiendra également tous les mots du texte d'origine dans l'ordre. Se limiter si possible à une demi-page.

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Texte J.-P. R. - 23/08/2024

Un set à zéro ! Tout va bien : je n’y croyais pas par rapport à un adversaire si mieux classé que moi; et c’est un autre match qui commence maintenant. Au début du match, mon jeu était moyen mais les cours de tennis m’ont permis d’apprendre à mieux me concentrer et maintenant tout consiste à garder le fil de ma stratégie qui a bien marché jusqu’ici : oui, cela sert d’étudier, comme disaient toujours les parents ! Bien sûr, au début ce n’était pas toujours facile, c’est-à-dire que, quand on est un garçon de 10 ans et qu’on commence à ne pas trop mal jouer au tennis, on a très envie d’aller plus loin, plus vite et gagner encore et encore .. ! Remarquez, c’est pareil pour une fille ! Ceux qui vous disent le contraire et qui vivent soi-disant tranquillement leur apprentissage sportif ne constituent pas un ensemble vraiment représentatif.  Et depuis, les choses ont bien évolué !

Bon, voilà que le second set va commencer : trêve de bavardage, il faut que je m’accroche ! Je vais leur montrer que j’en ai, des désirs de gagner, et qu’ils sont grands.

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Texte C.Si. - 13/03/2024

Une surveillante générale à une élève de 3e

Un tel comportement est inacceptable ! Faire porter la culpabilité sur un autre élève est totalement malhonnête et c’est un moyen infâme de se dédouaner. Chuchoter, en pleine classe, n’empêche pas d’apprendre, je n’ai jamais sanctionné cela, mais chuchoter avec malignité, avec l’intention de nuire en impliquant quelqu’un d’autre consiste finalement à affaiblir votre professeur, lui dont la mission infatigable et délicate est de vous aider à étudier la vie, de vous accompagner sur les chemins qui mènent à votre destin, de vous rendre meilleurs à vos parents ! Mais oui ! C’est bien de cela qu’il s’agit, c’est-à-dire de l’impérieuse nécessité de cet établissement à faire de chacun de vous un citoyen, garçon fier, compétent et ambitieux et une citoyenne, fille sans peur, déterminée et intelligente. Alors cet épisode que votre professeur principal me rapporte et qui fait l’objet de cette mise en point est totalement lamentable ! Parce que non seulement vos camarades, je le vois bien, vivent ce moment comme une punition collective et sont pressés d’en finir, mais aussi parce qu’ensemble nous devons dépasser ce moment clivant, nous devons sortir renforcés de nos erreurs, cela je le défends depuis toujours. Alors la sanction ne peut être qu’exemplaire, elle doit être à la hauteur de nos enjeux, elle doit s’inscrire dans nos objectifs, et nous savons tous qu’ils sont grands.


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Texte C.Sc. - 21/11/2023

Un jour la chèvre déclara à M. Seguin qu'elle partait, sans autre explication que le désir de voir le monde. M. Seguin eut beau la raisonner, il n'y eut pas moyen de la faire changer d'avis. Elle disait avoir envie d'apprendre la vraie vie. "Toujours enfermée, ma vie consiste essentiellement à étudier les poteaux de la clôture, je n'en peux plus. Est-ce pour ça que mes parents m'ont mise au monde ?" Elle partit et bien sûr, ne tarda pas à rencontrer le loup, comme convenu entre eux. La rencontre avait été mûrement préparée lors de leurs conversations par-dessus la clôture. C'est-à-dire qu'ils étaient amoureux comme un garçon et une fille de leur âge qui, bien sûr, ne sont pas du même milieu, mais c'était le cadet de leurs soucis. Voilà qu'ils se mettent en ménage sans attendre et ils vivent ensemble depuis, dans la félicité la plus totale. Ils font les quatre cents coups dans toute la contrée, ravis de scandaliser le monde. Qu'ils soient montrés du doigt, ils s'en fichent éperdument. Le loup soigne sa réputation de férocité, et tient ainsi les fâcheux à distance.

Moralité : les auteurs d'histoires racontent parfois n'importe quoi, tant leurs besoins d'inventer sont grands.

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Texte Catherine B - 21/03/2023

Un célèbre anthropologue, dont je tairai le nom, a longtemps travaillé sur le terrain à mettre au point une méthode pour repérer quelle autre population que les Cachuas était adaptée à la survie en autarcie au milieu de la forêt. En effet, un nombre important d’individus vivant comme eux sur le même continent étaient éloignés de tout moyen de recours à une infrastructure moderne qui leur aurait permis d’apprendre de manière certaine comment échapper au réel danger de contaminations diverses qui guette tous ceux qui se frottent à la civilisation occidentale. Cela consiste à laisser venir les confidences sans poser de questions. Il est donc parti pendant plusieurs années étudier différents groupes humains en Amazonie. Il a rencontré des Indiens, les Awà et les Akuntsu, les ancêtres, les parents et les jeunes générations, c’est-à-dire ce qui restait de populations en voie d’extinction et dont il fallait recueillir les témoignages, un garçon déjà initié par ci, une fille non encore mariée par là, au gré des rencontres dans des habitats isolés, difficiles d’accès. Les humains qui ont accepté de lui parler, vivent en harmonie parfaite ensemble mais aussi avec les non-humains depuis la nuit des temps. Les enfants mâles, dès qu’ils le peuvent et sont acceptés par eux, partent à la chasse avec les hommes dont notre anthropologue a noté combien les égards que ceux-ci développent vis-à-vis des jeunes lui ont paru grands.


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Bon, c'est parti.
C'est ainsi que commence "Thérapie" de David Lodge.
Ecrire un texte d'une demi-page commençant de même.
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Textes Anne-Marie FF - 05/06/2022
« C’est parti »
Après tous ces jours et semaines d’attente, de doutes et d’hésitations, ces mots prononcés à mi-voix résonnaient étrangement jusque au creux de son estomac.
Il ne savait pas encore s’ils traduisaient un soulagement, celui de la décision enfin prise, la fierté de son propre élan ou la crainte des évènements à-venir.
 
Ce que tous craignaient était advenu et c’était une sorte d’apaisement pernicieux qui s’emparait de lui, il savait ce qu’il fallait faire. Sa décision avait peu à peu pris forme presque malgré lui mais elle était à cet instant solidement ancrée, inscrite dans chacun de ses membres, dans chaque parcelle de son corps, inéluctable.
Soudainement et avec force se dessinaient les conséquences prochaines de cette décision à la fois lâche et courageuse, la séparation des siens, un abandon total, le renoncement à des principes que jusque là il avait imaginés indiscutables. La première bombe venait de tomber.

  
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« C’est parti »
Explosion des couleurs, vibration de l’air, vrombissements et bourdonnements, pépiements et cris stridents, bruissements d’ailes, ruissellements plus intenses de la fontaine, averses tourbillonnantes de pollens, gerbes de verts emmêlés, bouquets foisonnants et éparpillés, aube précoce et crépuscule chatoyant, un doux châle qui nous enveloppe, un ruban de nonchalance… l’été !

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Texte Selma L - 01/03/2022

Bon, c’est parti,
A la paix sur terre on n’aura pas abouti,
Devant ce qui se passe on est tous ahuris,
Les guerres continueront-elles jusqu’à l’infini ?
Détruire, c’est ce que savent faire les abrutis,
Massacrer, terroriser, ils ne montrent que leur folie,
Dénués d’humanité, de sagesse et d’empathie,
Rien ne semble les arrêter, ils croient avoir tout compris,
Quel désastre, quel gâchis !
 
Mais l’être humain peut tomber et sembler anéanti,
Il a toujours des ressources et des forces enfouies
Pour combattre le mal et un jour dire ça suffit,
Il n’acceptera pas toujours d’être asservi,
Malgré les ruines, les bombes et les visages meurtris,
Il se dressera tôt ou tard contre l’ennemi,
Pour riposter, contre-attaquer, avec ses alliés uni,
Et ne baissera les bras que lorsque l’attaquant aura déguerpi.


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Texte Catherine B - 01/03/2022


- Bon, c’est parti ! On y va. Tout le monde est prêt ? Paul, tu as pris le sac de plage ? Hélène, prends ton gilet, si, si, mets-le à la taille, tu sais bien que vers le soir tu as souvent froid. Oh, là, là il faut toujours tout justifier… Allez, les jumeaux, enfilez vos sandales. Alors, il manque quelqu’un ? Oui, Marie… évidemment… où est Marie ? Encore à se bichonner, je parie… Marie, tu viens ?
- Mmmm…
- Mais enfin, qu’est-ce que tu fais !... Ça y est, on part ! Ça suffit, viens maintenant !...
- Mmmm……
- Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? Je ne comprends pas, parle plus fort. Tu ne peux pas sortir de la salle de bain pour me répondre ?! C’est quoi ce bruit à côté de toi ?
- ILS SONT PAS SECS !!!
- On s’en fout. Ils sécheront en marchant. Oh là, là, tu es la plus grande et toujours la dernière. Arrête de te regarder dans la glace. Allez, dépêche-toi, on va arriver en retard pour prendre le train. On n’a pas encore les billets et ça va être la queue, avec tous ces gens qui veulent à Arcachon, maintenant qu’on a le droit de circuler où on veut…
- Ooh mais, maman, pourquoi on va si loin ? On peut pas juste rester ici et aller au Tasta ?! Les copines y vont tout à l’heure, il y a le temps. Je veux rester avec elles. On va au Mac Do près du lac et on rencontre ceux des « Quatre Vents » pour s’amuser après.
- Et tu me dis ça maintenant ! Au dernier moment ! Tu le fais exprès, vraiment… Non, non et non, j’en ai assez de tes caprices. D’ailleurs tu es trop jeune, je ne veux pas te laisser toute la journée avec des gens que je ne connais pas. Et pas de parents, évidemment. Tu ne veux pas, pour une fois, rester avec nous ? Il fait super beau aujourd’hui. Avec un peu de chance on pourra voir le rayon vert ce soir depuis le haut du Pilat… On ne le voit pas n’importe quand. Allez, viens avec nous, ce sera bien. On pourra peut-être même faire des photos si ça se trouve et tu les montreras sur Face de Bouc !
- Manmaaan, FaceBook c’est pour les vieux, nous, c’est TikTok !… Bon, bon, OK j’arrive !


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Texte Clomie LG - 21/02/2022

"C'est parti !", voilà la pensée qui s'imposait à elle. Elle venait d'atteindre la dernière marche de l'escalier et s'arrêta net. Y aller, ou pas ? Elle hésitait à pousser la porte vitrée en "cul de bouteilles", qui la séparait du petit salon de l'hôtel. Elle regardait, sans être vue, et avec étonnement le jeune homme qui parlait avec ses parents, et dont elle était tombée amoureuse il y avait quelque mois.

Une certaine perplexité naissait en elle ... y aller ou pas ? En fait il était impossible de ne pas y aller, de ne pas pousser cette porte. C'était, effectivement, parti !"

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Augmenter ... (Buveurs de vent de Franck Bouysse)
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Sans verbe ...
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Journal intime
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Une courte nouvelle
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Augmenter ... (Confiteor de Jaume Cabré)
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Le dinosaure
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Les Ménines
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La treizième nuit
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La vieille dame au caddie
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Je mangeais son visage des yeux, mis mon regard dans ses prunelles couleur ciel d'orage. Les bras tremblants, j'approchais ses mains de mes seins, mes doigts délicatement se posaient sur sa nuque. J'approchais mes lèvres des siennes, les effleurant, et déposais un baiser sur son cou. Mon désir exigeant faisait battre mon cœur à une allure folle, repoussant le silence dans un abîme absoluJ'allumai ses sens, la chaleur de son corps l'attestait. La lampe auréolée de lumière jaune éclairait faiblement la salle de bains, du coin où nous nous tenions nous la devinions à peine. Je serrai ses épaules, et je me composais un sourire de circonstance, énigmatique. J'ouvris sa combinaison de travail, il poussa un cri puissant : il avait du coffre ! : il était fort de poitrine, au moins six mains pour en faire le tour. Un cinq à sept à quatre heures de l'après-midi, avec deux fuites d'eau dans la maison, j'étais véritablement bien allumée pour exécuter un grand huit.

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Mise à jour le 25.08.24
 
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Mise à jour le 12/10/2024