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Ouvrage 

Titre:
Hôtel de la solitude
Auteur:
Laporte (René)
Edition:
Le Dilettante
Réunion du:
11.09.2012

Commentaire

hoteldelasolitude 

En 1942, Jérôme "avait par hasard planté sa tente à Nice, parmi des gens [ ...] qui jouaient dans la capitale de leur exil la comédie de Paris". Soudain lassé de cette vie entre deux eaux, il part s'installer dans un hôtel qu'on lui a indiqué à La Turbie, sur les hauteurs de Monte-Carlo. Il en est d'abord le seul client, mais l'arrivée de Zoya et de son mari va changer la donne.

 

L'atmosphère de l'hôtel déserté est ce qui frappe tout d'abord, avec son seul client et son couple de propriétaires accrochés au passé. L'endroit a en effet connu son heure de gloire avant la catastrophe du funiculaire qui le desservait. C'est une rêverie de Jérôme qui reconstitue l'époque racontée par l'hôtelier, où à chaque table dînaient d'importants personnages. Cette belle scène impressionniste pourrait trouver sa place dans un film en noir et blanc.

 

Si pour certains il y a mieux parmi les auteurs de cette période, ou si les personnages ne sont pas toujours jugés très sympathiques, le roman ne s'en révèle pas moins étonnant et passionnant. La narration est très classique et l'écriture agréable installe avec subtilité ces étranges personnages dans une ambiance désuète. On y est tout de suite, on y croit. C'est une belle peinture d'atmosphère du caractère suranné des lieux et des personnages, mais aussi de la période trouble de la guerre. Elle reflète avec justesse l'angoisse et l'incertitude que pouvaient ressentir les gens de l'époque.

 

Au début l'écriture est plus heurtée, moins linéaire, quand Jérôme, un peu flottant et perturbé, recherche la solitude pour se reconstruire, puis elle devient plus coulante avec l'arrivée de Zoya. Au début tous les jours se ressemblent, avec Zoya revient la chronologie. C'est là que tout le monde se perd et Jérôme sort de lui-même en sortant de sa solitude. Zoya autorise Jérôme à l'aimer et l'y invite, mais pour un temps très court, gardant cruellement les pieds sur terre. Pour lui l'amour était une chance, pour elle non.

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Mise à jour le 15/04/2025