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Commentaire![]() Dans ce livre Laurent Gaudé rend hommage à Haïti en faisant vivre à ses personnages la fraternité qui les unit au moment du tremblement de terre de 2010. La première partie installe les protagonistes qui seront liés par la catastrophe dans la deuxième partie.
Laurent Gaudé aurait déclaré croire en la présence des morts mais pas aux esprits. C'est probablement l'évocation des croyances haïtiennes qui a le plus convaincu les lecteurs, en particulier la narration de la marche à la fin du livre. Qui a réellement survécu au tremblement de terre ? Pendant tout un temps on ne le sait pas, les vivants et les morts coexistent. Il faut une marche, accompagnée d'un rituel fort, pour bien les séparer, pour que les vivants acceptent la disparition de certains de leurs proches.
Les lecteurs reconnaissent également la force romanesque du récit, ainsi que la façon de raconter l'histoire des personnages et de leur donner une forte identité. Au-delà, les appréciations se nuancent : "on voit mal ce qui relie les personnages ; c'est un peu labyrinthique ; ce n'est pas toujours très clair et il n'est pas facile d'entrer dans le livre".
Certes la naïveté des personnages et la force de la solidarité sont restituées de façon touchante dans des pages pures et poétiques qui rappellent Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain. C'est bien à leur niveau que les petites gens peuvent entreprendre quelque chose dans ce pays abandonné.
Mais cette belle cohésion est aussi un peu idyllique, le trait est un peu trop appuyé, un peu convenu, un peu plat. On passe du côté de la bien-pensance, du roman à thèse, de la course aux bons sentiments. On sait bien qu'il y a eu des scènes de pillage mais l'auteur n'en parle pas.
Un lecteur résume le sentiment général en qualifiant Laurent Gaudé de "grande énigme", au sens où la place de ses romans dans son œuvre est déconcertante. Des œuvres très fortes dans la mise en place de personnages et de destins, tels que Le soleil des Scorta ou le théâtre en général, côtoient des textes qui le sont moins.
Outre Jacques Roumain, sont cités d'autres textes d'écrivains haïtiens : Pays Sans Chapeau de Dany Laferrière ou Hadriana dans tous mes rêves de René Depestre. Dans Effondrement, Jared Diamond dresse un tableau assez noir de l'avenir d'Haïti. EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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