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Commentaire![]() Constantia appartient à la communauté grecque de Constantinople, les Romiotes. Sa fille a épousé un vrai grec, Yannis, et sa vie s'écoule paisible au milieu des amies de sa communauté quand elle reçoit dans un colis une longue lettre de son gendre. Elle pousse un cri et tombe, arrive alors sa voisine Vanguelia qui découvre la terrible nouvelle : le gendre de Constantia serait turc !
Vanguelia lit la lettre à Constantia, et la lecture s'intègre dans leur vie quotidienne et leurs commentaires. Ce procédé de narration est une trouvaille, "la vraie bonne idée du roman", qui donne vie et vigueur au récit. Yannis décrit dans les moindres détails comment il a découvert ses origines et répète qu'il lui faut expliquer tout cela à Constantia. Elle se demande alors – et nous aussi – mais pourquoi me raconte-t-il tout cela ? Elle reconstruit les événements passés à partir de ce qu'elle apprend. Lorsqu'elle commence à s'embrouiller dans la généalogie – et nous aussi – Yannis produit un arbre généalogique complet. En parallèle on sent la fatigue de Constantia qui a besoin d'un verre d'eau, on croit entendre les bruits de la rue, … Et on se demande avec les protagonistes comment tout cela va finir.
Dans le fil de la lecture apparaissent les préoccupations de Constantia : la crainte du qu'en dira-ton, que va penser le groupe de copines, mais surtout la colère, la rage d'avoir été trahie, elle et la communauté tout entière, le sentiment d'avoir été flouée. Peut-être même la haine. Mais ne se rend-elle pas compte aussi qu'elle n'a pas d'arguments vraiment sérieux … sauf bien sûr si l'on se réfère aux événements de 1923, massacres et pillages, restés dans la mémoire de cette communauté enfermée sur elle-même. L'intégration a pourtant fait du chemin depuis, Constantia elle-même le reconnaît. Elle ne demande qu'une chose, c'est que tout cela ne soit pas vrai.
La plupart des lecteurs a bien apprécié ce roman vivant et très bien fait. S'expriment quelques réserves sur le côté artificiel ou le manque d'évolution dans l'histoire. Certains voyaient arriver la fin, d'autres auraient aimé que la fin soit différente. D'aucuns verraient bien l'histoire représentée au théâtre.
Yannis Makridakis vit à Khios. La Chute de Constantia est son premier roman traduit en français. EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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