Accueil Les livres commentés Détails - Présente absence

Les derniers livres commentés

­Impossibles adieux – Han Kang – Grasset
     traduction Kyungran Choi et Pierre Bisiou
Le carton de mon père – Lukas Bärfuss – Zoé
     traduction Lionel Felchlin
Barbara – Jørgen-Frantz Jacobsen – Actes sud
     traduction Karen et André Martinet

 lors de la rencontre du 16 septembre 2025

... avis des lecteurs à suivre ...
 

Les prochaines lectures

Le talon de fer – Jack London – Libertalia
     traduction Philippe Mortimer
Le fou de Dieu au bout du monde – Javier Cercas – Actes sud
     traduction Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon
La chair est triste hélas – Ovidie – Points

pour le club de lecture du 4 novembre 2025




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Présente absence
Auteur:
Darwich (Mahmoud)
Edition:
Actes Sud
Réunion du:
16.05.2017

Commentaire

presente-absence

Est-il besoin de présenter Mahmoud Darwich ? On sait qu'il est reconnu comme l'un des plus grands poètes arabes contemporains et qu'il a été un ardent défenseur de la cause palestinienne. Né en 1941 et mort en 2008, il a été exilé de son pays et a pu revenir sous conditions en Palestine au bout d'une trentaine d'années. Il a écrit plus de vingt livres de poésie, une poésie qui s'ancre essentiellement dans la nostalgie du pays perdu. Il déplaçait des foules lorsqu'il lisait lui-même ses textes en public. Parmi les interprétations musicales, on peut citer le trio Joubran, et plus récemment Rodolphe Burger, dans "Le Cantique des cantiques et hommage à Mahmoud Darwich", concert donné en la cathédrale de Strasbourg en novembre 2016. Le plasticien Ernest Pignon-Ernest lui a également rendu hommage en 2009 en collant des portraits de l’artiste dans des lieux jugés emblématiques de Cisjordanie, et en Israël, sur les ruines de son village de naissance, Birwé.

Dans "Présente absence", Mahmoud Darwich revisite les principaux épisodes de sa vie en s'adressant à lui-même, son autre moi, que l'on peut voir comme le poète en lui. Ce n'est pas un récit sur le mode de la narration, mais une suite d'évocations, comme des repères sensibles de sa vie.

 

Ce très beau texte a profondément touché les lecteurs, on y sent en effet que Mahmoud Darwich voit s'approcher la mort. On est touché aussi, bien sûr, par l'écriture, par son rythme, sa densité, sa richesse, une écriture à la fois poétique et ancrée dans le réel, une écriture hantée par l'exil, une écriture traversée par des hommages à l'enfance, à la femme, par la nostalgie de la terre natale, et par tous les grands thèmes de son œuvre. On n'en finirait pas de citer des passages extraordinaires et lumineux, la découverte par l'enfant de la puissance des mots n'est pas le moindre, ou encore l'histoire d'une vie racontée à travers les cicatrices, l'enfance coupée par l'exil comme l'enfant lui-même s'est coupé avec un couteau.

 

C'est un livre qu'on lit par touches, il n'est pas toujours facile d'en parler de même qu'il n'est pas facile de parler de poésie. La lecture est parfois physique tant l'émotion est palpable. Condensé et nourri d'images, le texte est parfois compliqué, des passages peuvent nous être obscurs (ils ne le sont peut-être pas pour un lectorat arabe), mais tellement beau qu'on y plonge et qu'on y revient, subjugués.

 

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

Prix des lecteurs 2024-2025

Manhattan Project
Stefano Massini
Globe
traduction Nathalie Bauer

Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 17/09/2025