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CommentaireUne procession vers une madone miraculeuse, quelque part en Amérique du Sud, procession où il s'agit de ne pas lâcher la corde qui mène à la fin du pèlerinage. Deux sœurs Ezia et Andrea participent à la procession, avec le vœu de guérison de leur mère. Le texte s'inspire d'une pratique réelle, l'auteur ayant vécu un temps au Brésil.
"C'est un texte d'immersion, rares sont les auteurs à créer une immersion aussi efficace, j'ai été emporté dans les mouvements de la foule et contaminé par cette énergie." On est en effet frappé avant tout par l'écriture de l'exubérance, du foisonnement, de la démesure. On suit le périple des deux sœurs dans la foule, dans la progression de tous ces corps qui se pressent les uns contre les autres dans leur souci de ne pas lâcher la corde. D'aucuns ont même été surpris par le regard insistant de l'auteur sur leurs plantureuses poitrines. La restitution littéraire des sensations fait entrer dans les personnages, dans l'extrême de leur dévotion – on peut penser à la dévotion à San Gennaro chez Fellini – mais aussi dans les aspects plus dérisoires du pèlerinage – il y en a pour prier pour un grille-pain … La religion est consolation et consommation. Cette humanité en tongs, rassemblée pour tenter d'exaucer un vœu, pour rester en contact avec la statue en ne lâchant jamais la corde par laquelle passe la puissance, est bien décrite par l'écriture.
Une écriture exigeante qui divise pourtant les lecteurs. Pour certains "Ce n'est pas facile à lire." – "J'ai eu du mal, je n'y suis pas complètement entré, c'est un peu emphatique, un peu grandiloquent." – "J'apprécie la maîtrise, même si au début c'est un peu emphatique, on a tous les sens, et ça fonctionne ; on a quand même un peu la sensation de l'écrivain maîtrisant parfaitement l'exercice". - "C'est un peu trop travaillé, et pourtant ça marche, l'anarchie, le délire, les tongs, la vierge en plastique plus ou moins déglinguée, …". Pour d'autres "C'est très facile à lire, très drôle, bien écrit, très descriptif, très cinématographique." – "Stylistiquement je n'ai pas senti de coup forcé".
Cette peinture de l'exubérance et de la démesure peut faire penser à Luis Sepulveda, à Gabriel Garcia Marquez, ou encore à Emmanuel Roblès ou Pascal Quignard. Parmi les autres livres de Michel Jullien on peut citer "Esquisse d'un pendu" (lu au club de lecture), "Denise au Ventoux"," L'Île aux troncs", "Intervalles de Loire". EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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