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Commentaire
Romancière sud-coréenne, Han Kang a vu son œuvre couronnée de nombreux prix dont le prix Nobel de littérature en 2024.
"Impossibles adieux" débute par un message d'Inseon à son amie Gyeongha, l'appelant à la retrouver d'urgence à l'hôpital avec son passeport. Gravement blessée à la main en travaillant le bois pour un projet commun, elle lui demande d'aller chez elle sur l'île de Jeju pour nourrir son perroquet blanc qui, faute de soins, est en grave danger. Lors du voyage de Gyeongha vers Jeju, une violente tempête de neige s'abat sur l’île.
- "On a de magnifiques descriptions de neige et de froid. Le roman nous apprend aussi peu à peu, à travers l'histoire de la famille d'Inseon, ce qui s'est passé sur l'île dans les années 48 et 49 : le massacre de milliers de personnes accusées d'avoir résisté à la police. Ce n'est que depuis les années 90 que ce passé resurgit, on dénombre entre 30 000 et 60 000 morts, et on retrouve par exemple des ossements en construisant l'aéroport." - "J'ai été frappée par cette écriture – à laquelle je ne suis pas habituée – qui nous promène entre réalité et rêve, surtout dans la deuxième partie. Elle décrit bien ce que les objets suscitent, par exemple les troncs d'arbres sculptés par Inseon, symbolisant les morts, pour le projet artistique qui lie les deux amies. Le récit du voyage vers l'oiseau est très fort, ce voyage dans la neige, les arbres et la tempête. - "Le récit de ce voyage initiatique est envoûtant, ainsi que l'évocation et l'image des disparus. Il y a un lien fort entre trois femmes, les deux amies et la mère d'Inseon, cette mère qui recherche son frère. On a trois histoires en même temps, à la fin on découvre la réalité, malgré la quantité de non-dits ; pendant des années il était interdit de parler de ça. J'ai été envoûtée tout au long du roman." - "C'est un livre qui nous plonge avec violence dans la mort, à travers le récit d'une histoire épouvantable. Le voyage en autocar – sorte de vecteur permanent – est très sombre, dans la neige et la brume, de même que l'évocation du village rasé de l'autre côté de la rivière. C'est un flou permanent, c'est sombre, c'est aussi quelque chose de très onirique." - "En réalité je ne sais pas trop quoi en penser. J’étais curieuse de découvrir à la fois ce texte et cette autrice dont je n'avais encore rien lu, intéressée aussi par ce pan de l'histoire coréenne et les massacres de 1948 dont je n'avais jamais entendu parler, sans compter l’ile de Jeju. Dans la première partie je n’ai pas su faire la différence entre la part de réalité et la part onirique du texte. Malgré les descriptions que je trouve exagérément détaillées et agaçantes je suis restée "accrochée" au texte ; est-ce là le talent de Han Kang ? Ou était-ce l’effet de l’attente de la partie historique qui s’est finalement avérée, pardon de le dire de cette manière, un peu décevante et je dois avouer que j’ai abandonné la lecture." - "Entre rêves et bribes de réalité, la narratrice erre dans les ténèbres de son récit et nous lecteurs et lectrices avec elle ! Mais elle ne fait pas qu’errer, car l’urgence apparaît partout : la greffe de deux doigts de son amie, à faire prendre à tout prix, le perroquet de celle-ci à aller nourrir dans une lointaine maison pour le sauver de la mort … qui arrive quand même. Les souvenirs personnels se mêlent aux évocations glacées et glaçantes d’événements terribles qui ont marqué l’histoire de son pays et que l’on comprend peu à peu. L’ensemble m’a un peu perdue dans un désir pourtant visiblement assumé de ne pas rendre cohérents et chronologiques les échos des différentes débâcles… Ce manque de simplicité nuit à la beauté malgré tout de la langue poétique." - "Le texte est beau et poétique, très bien écrit, d'une grande force narrative. Sont particulièrement touchants la présence de la mère d'Inseon, ainsi que le projet artistique, ce qu'il rappelle du massacre et ce qu'il suscite entre les deux amies. Mais dans la première partie j'ai trouvé excessive l'adversité rencontrée dans le voyage. Quant à la deuxième partie, elle m'a été trop ésotérique avec ses morts pas morts, animaux et humains." - "J'ai bien aimé ce livre, malgré un début un peu long, en particulier le voyage dans la neige. Mais après je me suis laissé embarquer et j'ai bien apprécié." EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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