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Une courte nouvelle

Début : "A neuf heures du matin, tandis que nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse du Habana Riviera, un terrible coup de mer en plein soleil emporta plusieurs automobiles".

Fin : "Elle rêvait."

C'est ainsi que commence et se termine la nouvelle "Un métier de rêve" figurant dans le recueil "Douze contes vagabonds" de Gabriel García Márquez.

Ecrire un texte d'une demi-page commençant par la phrase de début et se terminant par la phrase de fin, ou à l'inverse commençant par la phrase de fin et finissant par celle du début.

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Texte A-M.F-F – 05/09/2017


A 9 heures du matin tandis que nous prenions le petit-déjeuner sur la terrasse du Habana Ribiera, un terrible coup de mer en plein soleil emporta plusieurs automobiles.


Des automobiles comme vous nen avez peut-être jamais vues, non, des limousines issues dune époque révolue, des monstres qui autrefois excitaient lappétit des amateurs de luxe et de puissance motorisée. Des engins dont l’éclat de la calandre scintillant dans le soleil vous précédait au loin, des machines au volant desquelles « on » pouvait se pavaner, sillonner majestueusement le Malecon ou au contraire le franchir dun seul vrombissement.


Mais ces vieilles dames nommées Stutebaker, Pontiac ou Chevrolet, autrefois si dignes et si brillantes narboraient plus quun maquillage fané et s’étaient parfois même transformées en fantômes claudiquants.Qui après cette vague pourrait les faire revivre, rappeler limage si délicieusement désuète qui animait le touriste, retenir encore un peu ces années si difficiles mais si singulières avant de nous jeter dans le chaos annoncé. Dans le regard dAlmudena flottaient les ombres du passé, elle rêvait.

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Texte C.Si. – 29/06/2017

A neuf heures du matin, tandis que nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse du Habana Riviera, un terrible coup de mer en plein soleil emporta plusieurs automobiles. Pene sursauta, agrippa mon poignet faisant gicler de la marmelade de mangue sur mon pantalon en lin blanc, et elle bredouilla, Partons ! Il faut partir, rentrons, ça va tout emporter ! Elle se mit debout, pâle, vibrante, incertaine. Pene tu as vu ce que tu viens de faire ? Je lui montrai les dégâts sur ma jambe, elle tapa du pied, Mais tu comprends rien ! Harry, tu comprends rien ! ? On va tous y passer ! Et toi tu te préoccupes de ça ! Tu penses donc toujours qu’à toi ! Allez viens, on part, je reste pas une minute de plus dans ce lieu pourri ! Pourri ? Elle en avait de bien bonnes ! On ne peut pas vraiment traiter de pourri « Le Riviera », mais peut-être que j’avais un peu trop surestimé la donzelle. Sans doute avait-elle une certaine difficulté à apprécier l’éclat et le faste d’un tel hôtel, j’en conviens, je l’avais en effet sortie de ce bouiboui auvergnat où elle exerçait la digne fonction de serveuse, un week-end où je m’étais égaré à aller faire l’acheteur vers Le Puy en Velay. Sans doute, oui. Je vieillis… Et puis elle commençait à m’agacer avec ses sautes d’humeur, ses petites envies, ses minuscules intérêts. Oh !  Même son joli petit cul m’ennuyait.  Alors, non, partir ? Non ! Elle rêvait !


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Texte D.Sz. – 25/06/2017

A 9hs du matin, tandis que nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse du Habana Riviera, un terrible coup de mer en plein soleil emporta plusieurs automobiles.

Marion et son ami regardèrent, médusés, l’eau envahir la rue. Au bar, on annonça qu’un gigantesque météorite venait de s’abîmer dans le golfe du Mexique. Un raz de marée était prévu. Le chaos !

Marion, ne vas pas à l’école, tu t’occuperas de tes deux petits frères. Surtout, ne sortez pas de la maison, lui dit sa maman, paniquée. Le papa n’était pas rentré depuis la veille. Le bruit courait que la gestapo avait arrêté des hommes dans le quartier.

Mon ami quitta l’hôtel. Les bruits familiers de la ville se turent. Un grondement assourdissant les remplaca. Je montai dans notre chambre et de là, vit le ciel s’assombrir et une houle immense arriver sur nous. Au loin, un paquebot fit hurler sa sirène, semblant vouloir tirer la mer au large avec lui. Chaos-Stupeur- Panique-

Marion et ses frères attendirent toute la journée le retour des parents. Elle vit alors les soldats descendre la rue, pénétrer dans son jardin et envahir sa maison..

Je fermai la porte de notre chambre. Mais bientôt, l’eau se glissa sous la porte, avança muette et brillante. Elle envahissait mon espace !

Elle rêvait.

Mise à jour le 21.02.22
 
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